Skier au Japon : un rĂȘve devenu rĂ©alitĂ©
En novembre 2023, je me suis envolĂ©e pour concrĂ©tiser un rĂȘve que je nourrissais depuis longtemps : passer l’hiver Ă  skier au Japon. Entre poudreuse lĂ©gendaire, dĂ©couvertes culturelles et paysages enneigĂ©s Ă  couper le souffle, cette aventure a Ă©tĂ© bien plus qu’un simple voyage. Dans cet article, je vous raconte comment j’ai organisĂ© ce sĂ©jour, les stations que j’ai adorĂ©es, mes coups de cƓur, mes bons plans… et quelques surprises en chemin.

Obtenir le visa Working Holiday pour le Japon : la premiÚre étape incontournable

Pour pouvoir passer plusieurs mois au Japon tout en ayant la possibilitĂ© d’y travailler, le visa Working Holiday (ou PVT – Programme Vacances-Travail) est la solution idĂ©ale. Ce visa s’adresse aux jeunes de 18 Ă  30 ans pour les français (35 ans pour certaines nationalitĂ©s), et permet de rester jusqu’à un an sur le territoire japonais. L’obtention du visa se fait auprĂšs de l’ambassade ou du consulat du Japon de ton pays de rĂ©sidence. Il faut constituer un dossier comprenant notamment un passeport valide, un justificatif de fonds (gĂ©nĂ©ralement autour de 3 100 €), un billet d’avion aller-retour (ou les moyens financiers pour en acheter un), ainsi qu’un projet de voyage dĂ©taillĂ©. J’ai pris le temps de soigner ce dernier, en expliquant mes envies de dĂ©couvrir la culture japonaise Ă  travers la montagne et le ski, ce qui, je pense, a bien jouĂ© en ma faveur. Une fois le visa obtenu, le rĂȘve peut commencer Ă  prendre forme


ArĂȘches - Tokyo

Le vol Lyon-Tokyo avec Turkish Airlines : un décalage horaire redoutable

J’ai pris Turkish Airlines pour mon vol GenĂšve-Tokyo, avec une escale Ă  Istanbul. 2 bagages en soute + 1 housse Ă  ski pour 588€ l’aller. Le vol s’est bien passĂ©, mais le dĂ©calage horaire a Ă©tĂ© un vĂ©ritable dĂ©fi. Avec 8 heures de diffĂ©rence entre Tokyo et GenĂšve, le jetlag a Ă©tĂ© particuliĂšrement difficile Ă  gĂ©rer. Il m’a fallu plusieurs jours pour m’adapter Ă  l’heure locale et retrouver un rythme normal. Si tu voyages aussi Ă  Tokyo, prĂ©pare-toi Ă  un dĂ©calage horaire plus rude que prĂ©vu, surtout les premiers jours ! La petite astuce trĂšs pratique c’est que lorsque nous sommes arrivĂ©s Ă  Tokyo nous avons fait envoyer tout nos baggages directement Ă  Hakuba (notre prochaine destination) ce qui nous a permis d’une beaucoup plus lĂ©ger pour dĂ©couvrir Tokyo et voyager ensuite en train.

7 jours Ă  Tokyo : mes incontournables

L’arrivĂ©e Ă  Tokyo depuis l’aĂ©roport de Haneda a marquĂ© le dĂ©but d’une semaine intense et fascinante dans la capitale japonaise. Voici un aperçu de mes coups de cƓur jour par jour :

  • Lundi – Akihabara & observatoire de Bunkyo : immersion dans l’univers geek avec ses game centers, ses magasins fous comme Donkihote et Yodobashi Camera. Un petit dĂ©tour par le Bunkyo City Hall pour une vue panoramique sur Tokyo.

  • Mardi – Ueno, Ameyoko & Yanaka : balade entre marchĂ©s animĂ©s, parcs historiques, ruelles pleines de charme et vieux Tokyo prĂ©servĂ©. Mention spĂ©ciale Ă  Yanaka Ginza et ses chats curieux !

  • Mercredi – Asakusa & Skytree : du temple Senso-ji Ă  la Skytree en passant par Kappabashi et le quartier sumo de Ryogoku. Une journĂ©e riche en contrastes, entre tradition et modernitĂ©.

  • Jeudi – Shinjuku, Harajuku & Yoyogi : Ă  l’ouest de Tokyo, ambiance Ă©lectrique Ă  Kabukicho et Golden Gai, shopping Ă  Harajuku et sĂ©rĂ©nitĂ© au sanctuaire Meiji, sans oublier les Rockabilly de Yoyogi Park !

  • Vendredi – Ikebukuro, Shinokubo & Takadanobaba : entre culture corĂ©enne, mangas et cafĂ©s de conversation, une journĂ©e un peu plus locale et dĂ©calĂ©e, parfaite pour rencontrer des Japonais.

  • Samedi – Shibuya & Ebisu : traversĂ©e du cĂ©lĂšbre crossing, street style Ă  109, sanctuaire Meiji-jingu et dĂ©couverte du musĂ©e de la biĂšre Yebisu, avec vue imprenable depuis le 38e Ă©tage.

  • Dimanche – Tokyo Ă  la carte : entre ruelles de yakitori Ă  Omoide Yokocho, musĂ©e d’art digital teamLab, sanctuaire Hie-jinja ou marchĂ© de Toyosu
 il ne vous reste qu’à choisir pour conclure cette semaine inoubliable !

東äșŹ TOKYO đŸ‡ŻđŸ‡”
Une ville qui m’a fascinĂ©. ArrivĂ©e dans l’un des plus grosses villes au monde, vous imaginez que ça peut faire peur pour une montagnarde. Pourtant, wahouu je dois dire que j’adore cette ville. La gentillesse des habitants, la propretĂ© partout, le respect et la discrĂ©tion de chacun, les dĂ©couvertes culinaires Ă  tomber par terre et des expĂ©riences incroyables entre temples et ville moderne.
Bref, Tokyo, itoshi teruđŸ€đŸ€đŸ€

Découverte de Kyoto à la bonne période

AprĂšs notre passage Ă  Tokyo, on a pris le Shinkansen, ce fameux train Ă  grande vitesse japonais qui peut filer jusqu’à 320 km/h, pour rejoindre Kyoto. Un trajet rapide, confortable, futuriste mĂȘme — on a vraiment l’impression de voyager dans un autre monde. On a choisi de dĂ©couvrir Kyoto au mois de dĂ©cembre, et avec le recul, c’était une excellente dĂ©cision. La ville Ă©tait presque vide de touristes, ce qui nous a permis de l’explorer dans une ambiance calme et apaisante. Niveau logement, on a trouvĂ© un hostel en plein cƓur de la ville, Ă  un prix dĂ©risoire. Tellement peu cher qu’on s’est mĂȘme demandĂ© s’il y avait une arnaque cachĂ©e
 mais non, il Ă©tait juste dĂ©sert ! On a eu Kyoto pour nous seuls ou presque : les temples, les ruelles, les jardins, tout sans la foule. Franchement, ça change tout. D’autant plus qu’on y est retournĂ© plus tard, Ă  la fin du voyage, avec mes parents, en pleine saison des sakura (cerisiers en fleurs) et lĂ , c’était une autre histoire : foule, bruit, files d’attente. Toujours aussi beau, mais bien moins paisible. Ce premier passage en hiver reste l’un de nos plus beaux souvenirs du voyage.

Ce qui Ă©tait magique aussi, c’est qu’en dĂ©cembre, la lumiĂšre est douce, les couleurs d’automne sont encore prĂ©sentes dans certains coins, et l’ambiance est presque mystique. On a visitĂ© des temples incontournables comme le Kinkaku-ji (le Pavillon d’Or), qui brillait sous le soleil d’hiver, et le Fushimi Inari Taisha avec ses milliers de torii rouges. En cette saison, on pouvait vraiment marcher tranquillement sur les sentiers sans croiser grand monde un luxe absolu dans un lieu aussi emblĂ©matique. On a aussi adorĂ© le Gion, le quartier traditionnel avec ses ruelles pavĂ©es, ses maisons en bois et ses airs d’un autre temps. Et puis, il y a eu le Kiyomizu-dera, perchĂ© sur sa colline, d’oĂč la vue sur la ville Ă©tait juste magnifique avec les ciels clairs de l’hiver. Le soir, certains temples proposent des illuminations spĂ©ciales, et c’est franchement Ă  ne pas manquer. Kyoto en hiver, c’est un autre visage de la ville, plus intime, presque secret. On s’en souviendra longtemps.

Food porn dream !

Avant de partir au Japon, je dois l’avouer : je ne connaissais absolument rien Ă  la cuisine japonaise. Et Ă©tonnamment, personne dans mon entourage ne m’en avait vraiment parlĂ©, comme si c’était un dĂ©tail du voyage. Du coup, je ne savais pas du tout Ă  quoi m’attendre. La rĂ©alitĂ© ? J’ai pris une claque gustative monumentale. Tout ce que j’ai mangĂ© lĂ -bas Ă©tait incroyable. Du ramen fumant savourĂ© dans un petit boui-boui de Sapporo, aux okonomiyaki croustillants dĂ©gustĂ©s Ă  Osaka, en passant par les kaisendon ultra frais sur les marchĂ©s de Hokkaido, ou encore les gyoza, tonkatsu, yakitori, udon, donburi et bien sĂ»r le sushi d’une finesse inĂ©galĂ©e
 c’était un food porn dream permanent. On a testĂ© de grands restaurants renommĂ©s comme de tout petits Ă©tablissements locaux, parfois planquĂ©s dans des ruelles improbables et jamais, jamais déçus. Chaque repas Ă©tait une dĂ©couverte, une Ă©motion, un voyage Ă  lui seul. Le Japon, c’est aussi ça : une culture culinaire fascinante, gĂ©nĂ©reuse, qui te happe dĂšs la premiĂšre bouchĂ©e.

FOOD IN JAPAN đŸ‡ŻđŸ‡”
Cette aventure culinaire de dingo que je viens de commencer ici au Japon. En fait la rĂ©alitĂ© est depuis que je suis arrivĂ©e ici : je fais que manger đŸ€Ș
✌ J’ai mĂȘme dĂ©couvert une cinquiĂšme saveur : l’umami, Ă©galement connu sous le nom de glutamate monosodique. Umami signifie «essence de dĂ©lice» en japonais, et son goĂ»t est souvent dĂ©crit comme le dĂ©lice charnu et salĂ© qui approfondit la saveur. đŸ„°
Bon appĂ©tit 💕

DeuxiĂšme Ă©tape : Hakuba – Un rĂȘve en demi-teinte

Hakuba, situĂ© dans les Alpes japonaises, est une destination prisĂ©e des amateurs de sports d’hiver, avec des paysages magnifiques et des pistes adaptĂ©es Ă  tous les niveaux. J’avais hĂąte de travailler dans une Ă©cole de ski, mais malheureusement, cette expĂ©rience ne s’est pas du tout dĂ©roulĂ©e comme prĂ©vu.

DĂšs le dĂ©part, la relation avec le propriĂ©taire de l’Ă©cole de ski a Ă©tĂ© un Ă©chec. Nos personnalitĂ©s Ă©taient trop diffĂ©rentes, et je ne pouvais pas travailler dans un environnement oĂč les employĂ©s Ă©taient traitĂ©s de maniĂšre irrespectueuse. Ce manque de respect, combinĂ© Ă  des salaires extrĂȘmement bas (le mĂ©tier de professeur de ski au Japon Ă©tant considĂ©rĂ© comme un sous-mĂ©tier), m’a poussĂ©e Ă  revoir ma situation.

De plus, j’ai Ă©tĂ© déçue par la station elle-mĂȘme. Hakuba est largement dominĂ©e par des Australiens, avec trĂšs peu de Japonais prĂ©sents. La mentalitĂ© de la station, axĂ©e sur une culture australienne, ne correspondait pas du tout Ă  mes attentes. En tant qu’étranger dans un environnement peu japonais, je ne me retrouvais pas du tout dans cette ambiance, ce qui a rendu mon expĂ©rience encore plus difficile.

Enfin, le manque de neige en dĂ©but de saison n’a fait qu’aggraver ma situation. Avec des conditions de neige dĂ©cevantes, j’ai pris la dĂ©cision de partir ailleurs. Hakuba reste un lieu magnifique, mais cette expĂ©rience m’a appris que parfois, la rĂ©alitĂ© d’un lieu ne correspond pas Ă  nos attentes.

TroisiĂšme Ă©tape : Hokkaido – Un hiver sauvage et authentique

AprĂšs Hakuba, nous avons dĂ©cidĂ© de prendre la direction d’Hokkaido, l’Ăźle situĂ©e tout au nord du Japon. Les prĂ©visions annonçaient plus de 1,5 mĂštre de neige en 24H, ce qui semblait ĂȘtre un signe Ă©vident que c’Ă©tait lĂ  oĂč nous devions aller. Avec mon chĂ©ri, nous avons pris la dĂ©cision d’acheter une voiture, ce qui s’est rĂ©vĂ©lĂ© trĂšs facile grĂące Ă  notre PVT, et de l’amĂ©nager pour y vivre pendant tout l’hiver.

C’était un rĂȘve qui ne nous a pas du tout déçu. Nous avons passĂ© presque tout notre temps Ă  explorer l’intĂ©gralitĂ© de l’Ăźle. Hokkaido, avec ses paysages Ă©poustouflants, nous a offert une expĂ©rience totalement diffĂ©rente de ce que nous avions vĂ©cu ailleurs. L’üle est sauvage, authentique, et bien qu’il y ait des stations de ski renommĂ©es comme Rusutsu et Niseko, nous avons particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© les petites stations plus tranquilles. Ces lieux dĂ©gageaient une vraie ambiance japonaise, loin du tourisme de masse, et nous nous y sommes vĂ©ritablement Ă©panouis. C’Ă©tait une vĂ©ritable histoire d’amour avec Hokkaido et un hiver inoubliable.

Ski de randonnĂ©e Ă  Hokkaido – Une expĂ©rience unique

À Hokkaido, on s’est surtout Ă©clatĂ©s Ă  faire du ski de randonnĂ©e, mĂȘme si on a testĂ© pas mal de stations de ski de l’Ăźle. Ce qui Ă©tait vraiment dingue, ce sont les tours en ski de rando : des itinĂ©raires de folie, souvent dans des endroits totalement dĂ©sertĂ©s. En plus, trĂšs peu de monde pratique le ski de rando lĂ -bas, donc on se retrouvait quasiment toujours seuls sur les pentes. La neige tombait quasi tous les jours, ce qui nous permettait de tracer pendant toute la semaine. C’était un peu notre petit coin de paradis, entre l’immensitĂ© des paysages et le calme absolu. Un vrai rĂȘve de skieur !

À Hokkaido, ce qui Ă©tait vraiment magique en plus du ski de randonnĂ©e, c’Ă©tait les volcans Ă  explorer. L’Ăźle regorge de sommets incroyables comme le Mt. Yotei, surnommĂ© le “Fuji de Hokkaido”, qui offre une vue spectaculaire une fois au sommet, ou le Mt. Asahidake, le plus haut volcan de l’Ăźle. Et il y a aussi le Mt. Tokachidake, moins frĂ©quentĂ©, mais parfait pour une immersion dans la nature sauvage. Monter ces volcans, c’Ă©tait une expĂ©rience unique, entre aventure et paysages Ă  couper le souffle, encore plus enrichie par la neige qui tombait sans cesse. Je me rappelle une personne me disant “on vient pas au Japon pour faire du ski de rando (sous entendu le mec venait ici pour faire de la station uniquement)”. Je lui ai rĂ©pondu “Ah mais on ne te demande surtout pas de faire du ski de rando ici!”. 

Les onsens – Énorme coup de coeur

Parmi mes plus grands coups de cƓur au Japon, il y a sans hĂ©sitation les onsens, ces bains traditionnels japonais alimentĂ©s par des sources d’eau chaude volcanique. Le Japon Ă©tant un archipel trĂšs actif sur le plan gĂ©othermique, il regorge de ces bains naturels riches en minĂ©raux, aux vertus thĂ©rapeutiques variĂ©es : soulagement des douleurs musculaires, amĂ©lioration de la circulation sanguine, dĂ©tente du systĂšme nerveux, bienfaits pour la peau
 chaque source possĂšde ses propriĂ©tĂ©s spĂ©cifiques en fonction de sa composition. L’expĂ©rience est un vrai rituel : on se lave d’abord soigneusement avant d’entrer dans les bains, et on s’y rend complĂštement nu, ce qui peut surprendre au dĂ©but
 mais on s’y fait vite, et on se sent rapidement trĂšs libre et bien dans ces moments suspendus, souvent entourĂ©s de nature ou dans des cadres magnifiques.

Attention toutefois : tous les Ă©tablissements qui annoncent “onsen” n’en sont pas forcĂ©ment, certaines eaux sont simplement chauffĂ©es artificiellement. Les vrais onsens utilisent une eau naturellement chaude et minĂ©ralisĂ©e provenant directement d’une source volcanique. Mieux vaut donc se renseigner pour vivre une expĂ©rience authentique.

Pour nous, qui vivions en van tout l’hiver, c’était onsen tous les jours. On y restait souvent plus de deux heures, Ă  se dĂ©lasser, Ă  observer les montagnes, Ă  regarder la neige tomber parfois
 Ces moments de pause ont Ă©tĂ© des parenthĂšses magiques, Ă  la fois de dĂ©tente intense et de plongĂ©e dans la culture japonaise.

DerniÚre étape : un road trip en famille

Notre voyage s’est terminĂ© en beautĂ© par un road trip inoubliable Ă  travers le Japon, partagĂ© avec mes parents venus nous rejoindre pour trois semaines. Un moment prĂ©cieux, Ă  vivre cette aventure Ă  quatre, Ă  leur faire dĂ©couvrir les merveilles de ce pays qui nous avait dĂ©jĂ  tant conquis. De Tokyo Ă  la rĂ©gion du Mont Fuji, avec ses lacs paisibles et ses vues Ă  couper le souffle, en passant par le petit village de Shimada, puis les vibrations urbaines d’Osaka et la beautĂ© intemporelle de Kyoto. Nous avons ensuite plongĂ© dans les sources chaudes de Gero, dĂ©couvert l’authenticitĂ© d’Ueda, explorĂ© les ruelles de Hida, et profitĂ© des authentiques onsen Ă  Nozawa Onsen. Le voyage s’est bouclĂ© lĂ  oĂč tout avait commencĂ© : Ă  Tokyo, le cƓur plein de souvenirs et l’ñme dĂ©jĂ  nostalgique. Une fin parfaite pour une aventure profondĂ©ment humaine, marquĂ©e par la nature, la culture
 et l’amour du voyage.

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